Ce matin il règne une agréable douceur sur le marais de l'Etournel.

7h30 le jour pointe timidement son nez.

8h30, autour de moi des clochettes s'agitent, elles sonnent leur macabre mélodie.

Les chiens, qui les porte, s'élancent dans une course folle, une meute aux abois, haletante, frénétique.

Et déjà la montagne gronde, l'écho d'un coup de feu fait taire le marais, la vie est en suspend !

Un deuxième puis un troisième et toujours les chiens qui aboient, mais cette fois c'est l'hystérie qui gagne la meute...!

Plus un bruit dans le marais, j'ai l'impression que, comme moi, tout le monde écoute, tente de comprendre le drame qui vient de se jouer, non loin de là !

Les cerfs si prompte à défendre leurs territoires de leur puissante voix, fruit de tant d'effort, se muent dans un silence total !

Comment vaincre l'excitation qui les consume, véritable brasier intérieur.

Alors tant pis, un grognement timide, un léger râle mais de nouveau la poudre parle et les chiens hurlent à s'égosiller.

Étrange ballet accoustique où procréation et mort s'entrechoquent !

Un craquement vient me sortir de mes rêveries, c'est un pas lourd et décidé qui se fraye un chemin au milieu des phragmites.

Un énorme sanglier longe les saules avec la ferme intention d'aller se mettre à l'abri sur la grande île loin de cette tempête meurtrière qui gronde tout autour !

Ma première image de cerf dans cette réserve naît d'une déception... !

Installé sur un poste d'affût qui me paraît idéal, je tue le temps en photographiant un grèbe.

Conditions de lumière pas terrible mais rien à me mettre sous la dent, alors je le mitraille.

Quelques phragmites gênantes sur ma droite, je décide, une fois l'animal parti, de retirer cette végétation gênante, des fois qu'une belle opportunité se présente... !

Je m'extirpe péniblement de mon camouflage, me met à nue en vue de tous et elle se présente, l'oportunité, mais voilà, je n'étais plus opérationnel ! Je me jette sous ma tente, juste à temps pour voir passer à la nage, devant un moi consterné et impuissant, une biche suivie d'un cerf, des phragmites coincées entre ses andouillés !

Monde cruel, je peste silencieusement mais heureusement, peu après, je vois sortir de l'épaisse végétation, et de façon brève, un 10 cors, suivi d'un autre cerf qui lui ne daignera pas se montrer !

Animaux observés ce jour 29/09/2012 : 4 cerfs, 1 biche, 1 sanglier, 1 grebe sp, 1 cygne tuberculé, 1 oie sp, Canards colverts, 2 Martin pêcheurs, Mésanges bleue, nonnette, charbonnière et à longue queue, 1 campagnol

Entendu un râle d'eau, 3 cerfs, sangliers

Par cette belle journée de septembre nous décidons, ma femme, mon petit garçon et moi d'aller se dégourdir un peu les jambes dans les Alpes. Qui dit Alpes dit petite grimpette, donc nous entreprenons une ascension vers le Lac de Peyre (petit lac de montagne à 2105 m d'altitude), dans l'espoir d'y observer une sympatique troupe de bouquetins et peut-être même de leur tirer quelques portraits...

Donc départ, en milieu de matinée, du Col de la Colombière et nous voilà partis pour environ 500 mètres de dénivelé, pas facile avec un p'tit garçon de 3,5 ans même s'il ne pèse que 14 kg !!!!

Au prix d'un terrible effort (je dois reconnaître que je manque un peu d'entrainement) nous atteignons le lac et comme prévu les bouquetins sont au rendez-vous : mais où sont passés les grands mâles ??? Seules quelques femelles accompagnées de leurs petits de l'année et de  jeunes mâles nous attendent pour gratifier notre laborieuse ascension.

Mériter les grands mâles avec leurs prodigieuses cornes implique de nous éléver encore quelques centaines de mètres jusqu'au col de la Balafrasse, mais nos jambes nous convaincront de n'en rien faire. 

Je reviendrai donc une prochaine fois un peu mieux entraîné et plus léger...